Jean LOICQ

Né à Charleroi le 24 mars 1933.

Avenue Nandrin, 24, 4130 Esneux

Tél. : 04.380.12.82 ; (0032) 0477.61.08.21

Courriel : loicq-berger@skynet.be

Membre de la CRTD depuis 1998.

Titres universitaires

Licencié-agrégé en philosophie et lettres ULg (philologie classique) [1956] ; candidat en histoire et littératures orientales (Inde-Iran) [1957] ; élève titulaire de l’Ecole des hautes études de la Sorbonne (linguistique indo-européenne, italique, celtique ; antiquités romaines et gallo-romaines ; protohistoire européenne) [1962] ; stagiaire CNRS auprès de la Direction des antiquités de Haute-Provence (1962) ; docteur en philosophie et lettres ULG (1972).

Fonctions universitaires

Aspirant FNRS, assistant puis chef de travaux et maître de conférences ULg (philologie latine, puis antiquités romaines) [1959-1979] ; professeur suppléant ULg (1979-1980), puis ordinaire (histoire et archéologie romaines ; civilisation celtique) [1980-1998] ; professeur honoraire resté titulaire de cours de 3e cycle (1998-2003).

Distinctions scientifiques

Deuxième lauréat du Concours des bourses de voyage (1958); élu correspondant pour la Belgique des Etudes Celtiques (Paris) [1970 ; élu associé-correspondant étranger de la Société nationale des Antiquaires de France (1985) et (depuis 1957) membre de diverses sociétés scientifiques belges et étrangères.

Carrière professionnelle

Enseignements ayant porté essentiellement sur l’histoire, les institutions, la religion et l’art du monde romain antique, sans négliger la civilisation gallo-romaine et spécialement belgo-romaine. Des séminaires de 3e cycle ont porté en outre sur les civilisations étrusco-italiques, la langue étrusque et la religion des Celtes et des Celto-Romains (avec une attention particulière à la Belgique). J’ai en outre, de 1996 à 1998, été chargé de faire en suppléance le cours général d’Histoire de l’Antiquité (y compris la préhistoire et l’Orient ancien).

Orientations scientifiques

  • Assistant de latin à mes débuts, j’ai fait porter mes premières publications sur la linguistique générale et la linguistique latine, dans une perspective résolument historique. La problématique des Indo-Européens a été l’objet d’une approche pluridisciplinaire (linguistique comparative, archéologie, critique historique), e. a. à propos d’ouvrages de synthèse.
  • A partir de 1966 ont paru plusieurs travaux relatifs à la religion romaine et aux antiquités étrusques et italiques, notamment relatifs à l’Italie adriatique préromaine (Mélanges offerts à J. Bayet, A. Piganiol, M. Renard, C. Deroux, J. Poucet, etc.).
  • En 1967 a paru mon premier travail relatif aux antiquités de la Belgique, à propos de la découverte d’une dédicace à la déesse condruse Virodactis, plus ou moins identifiée à la Junon romaine dans son aspect guerrier : cette publication a été l’occasion de reconstituer le réseau routier romain entre la Meuse et Arlon. Une autre découverte a été l’occasion, en 1998, d’une esquisse topographique du vicus de Huy (rive droite) sous le Haut-Empire romain. La part de mes travaux consacrée à la Belgique antique dans ses rapports avec le monde celtique et romain a été d’ailleurs croissante à partir de 1980 : circonscription des Tongres, futur diocèse médiéval de Tongres-Liège); peuplement de la Gallia Belgica et son identification ethno-linguistique aux confins du monde celtique et du monde germanique ; vie religieuse, envisagée à travers le processus d’assimilation des cultes indigènes par la religion romaine (e. a. en Belgique orientale et dans la région arlonaise); approche onomastique du problème (substratum pré-latin de la toponymie ardennaise, perceptible surtout dans les noms de rivières, nom de Tournai, des Atuatuca et du peuple « belge » des Atuatuques etc.).
  • Deux aperçus d’ensemble de cette problématique complexe ont paru, l’un et l’autre dans des travaux faits en collaboration avec le prof. J.-H. Michel, membre honoraire de la Commission: Esquisse d’une histoire linguistique de la Belgique dans l’Antiquité (1996), parue dans le BTD, et Epoques pré-latine et pré-germanique dans l’ouvrage collectif Le français en Belgique (1997). Il convient de signaler encore l’essai de synthèse intitulé 75 ans après J. Feller : quelle identité pour les Belges de l’Antiquité ? dans le volume jubilaire de La Vie wallonne (1995). Un travail critique approfondi a été consacré à la question très controversée du nom Germani, utilisé entre autres à l’origine comme nom fédératif de populations celtiques ou péri-celtiques du nord-est de la Gaule (BTD 2005 et à part) et transmis de proche en proche aux populations germanophones de Rhénanie : opuscule complété et précisé par un article de 2006 (BTD).
  • Dans une perspective analogue a été examinée la problématique du nom « Vénète », utilisé de manière indépendante par diverses populations indo-européennes de l’Asie Mineure au golfe de Morbihan (Etudes Celtiques, 2003).
  • D’autres travaux, accessibles à un public plus large, ont paru ces dernières années sur support informatique (Folia electronica classica de l’UCL) : sur la toponymie en général et spécialement ardennaise ; sur le nom et la fonction sociale des druides comme classe sociale dans l’ancien monde celtique ; sur le rôle de l’itinéraire Rhône-Saône-Meuse/Moselle dans la propagation de thèmes d’origine méditerranéenne dans l’iconographie religieuse gallo-romaine, de la Provence à Arlon, etc.
  • Sur le plan linguistique, on signalera aussi, comme devant paraître à Bucarest dans les premières semaines de 2007, un Mémorial Antoine Meillet, ouvrage comprenant, en plus du texte d’une conférence (Meillet et l’Europe), un relevé des études parues sur la pensée et la doctrine de ce savant, sans doute le plus fécond des linguistes du XXe siècle.
  • Enfin a été mis en chantier en 2004 (et sous les auspices de la Commission) un grand Dictionnaire des noms de rivières de Wallonie et des cantons de l’Est. Conçu dans une perspective principalement onomastique, ce répertoire mettra en évidence l’archaïsme de cet aspect de notre patrimoine linguistique – dans la perspective des travaux précités sur l’ancien peuplement de la Belgique –, et fera connaître aussi nombre d’hydronymes secondaires à demi oubliés, mais intéressants, et perdus dans des monographies locales d’inégale valeur. Ce travail, qui n’a jamais été entrepris à pareille échelle, et dont on espère l’achèvement dans le courant de 2007, a été précédé par plusieurs communications ou articles préparatoires parus dans le BTD, les uns de caractère méthodologique, les autres portant sur des questions techniques.

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