Madame la Secrétaire d’État,
La Commission Royale de Toponymie et Dialectologie accomplit sa mission scientifique sous le haut patronage de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten.
La Commission a comme objectif scientifique l’étude de l’onomastique (toponymie et anthroponymie) et de la dialectologie, particulièrement en Belgique, tant dans le domaine roman que germanique, et la publication de travaux (Bulletins, Mémoires, Tirés à part) relatifs à ces disciplines. La Commission entretient des contacts scientifiques avec les institutions apparentées, intérieures comme extérieures.
Enfin, et ce n’est pas le moins important : la Commission assume une mission consultative : les pouvoirs publics peuvent toujours faire appel à ses avis scientifiques et ne manquent pas de le faire.
Réunions statutaires
Les réunions statutaires ont eu lieu les 26 janvier, 18 mai, 26 octobre 2015 dans les locaux du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Il y a eu six réunions de section (dans chacune des deux sections) les 26 janvier, 18 mai et 26 octobre 2015. La séance plénière s’est déroulée le 26 janvier et deux réunions (communes) du bureau ont eu lieu les 18 mai et 26 octobre 2015.
Communications faites à la séance plénière
Jozef Van Loon, Archeotoponymie en -antroponymie in het Midden-Maasgebied en Noord-Frankrijk.
Florian Mariage, Potjesvleesch à la tournaisienne. L’influence flamande sur les institutions locales du Tournaisis (XIIIe-XVIIe siècles)
Au bas Moyen âge et au début de l’époque moderne, le Tournaisis offre un panel assez diversifié d’institutions judiciaires et administratives locales. Parmi les questions que soulèvent ces différentes institutions, celle d’un transfert éventuel doit être abordée. Il s’agit ici de vérifier une hypothèse touchant le caractère « flamand » de la province, considéré sur le plan du personnel des institutions locales, c’est-à-dire des hommes qui, au nom des seigneurs, exercent des parcelles d’autorité sur les villageois.
L’histoire des institutions et du droit rejoint ici partiellement la lexicologie, par la terminologie désignant ces différentes structures locales et les prérogatives qui y sont attachées. La problématique envisagée est celle d’une permanence de l’influence flamande sur le Tournaisis, particulièrement entre le XIIIe et le XVIe siècle, alors que la ville de Tournai, proche du Tournaisis et unie administrativement à celui-ci depuis 1383, n’exerce sur la campagne environnante que peu d’attrait, au même titre que le comté de Hainaut.
Ici comme ailleurs depuis le XIIIe siècle, les seigneurs ne président plus que rarement en personne les assemblées judiciaires. Ils nomment et se font remplacer par un fondé de pouvoir, un représentant, tour à tour désigné, en fonction des seigneuries et/ou des époques, comme justice (1235-), mayeur/maire (1233-) et/ou bailli (1248-). Des trois, le bailli l’emporte très largement à partir de la seconde moitié du XIVe siècle.
Au niveau des hommes de loi, les sources de la pratique donnent surtout à voir en action des échevins/scabini (952-, puis 1213-), mais également des hommes de cens/censiers/homines censuarii (1221-), des hôtes/hospites (1234-) ; bien plus tard des juges ou juges cottiers (1371-), des jurés (1371-) ou encore des voirs-jurés (1391-).
La compréhension de cette diversité institutionnelle et lexicale est malaisée, car les fonctions ne paraissent pas systématiquement équivalentes ; parfois même elles coexistent au sein d’une même seigneurie. Grosso modo, il apparaît que le Tournaisis suit ici l’exemple du puissant voisin flamand – particulièrement en ce qui concerne la diffusion des baillis et des juges cottiers au XIVe siècle –, et ce constat est appuyé par de multiples indices supplémentaires d’influence institutionnelle.
Communications faites à la section wallonne
Pascale Renders, L’informatisation du FEW : état d’avancement et perspectives
Docteure en Langues et lettres (ULg) et en Sciences du langage (Nancy-Université), Pascale Renders, qui est une des initiatrices du projet d’informatisation du FEW, a accepté de venir présenter, en direct sur ordinateur, le travail d’informatisation du FEW qu’elle mène à bien avec son équipe.
Les 25 vol. du FEW posent en effet d’importants problèmes de consultation, dus à sa structure très complexe. Chaque article rassemble, sous un étymon commun, tous les lexèmes du français, du franco-provençal, du gascon, de l’occitan et de leurs dialectes (dont les dialectes de Wallonie très bien représentés), selon un classement qui varie en fonction de la famille lexicale traitée ; de nombreuses abréviations ajoutent à la densité du texte. Il en résulte que les articles sont souvent difficiles à décrypter pour qui n’a pas été formé à leur lecture.
L’informatisation du FEW est rapidement apparue comme la solution. Le projet vise à mettre le dictionnaire à la disposition gratuite de la communauté des chercheurs, sous une forme électronique qui en renouvellera l’exploitation. Concrètement, l’objectif est de fournir un FEW dans lequel les types d’information qui intéressent les utilisateurs ont été identifiés via un balisage XML, ce qui permettra des recherches ciblées et de nouveaux modes de consultation.
Suite aux résultats de sa thèse, qui a prouvé la faisabilité du projet d’informatisation du FEW, l’étude a abouti à la conception d’un logiciel dit « de rétroconversion », capable de structurer chaque article de façon totalement automatisée au moyen d’un balisage XML, exploitable par un moteur de recherche et pensé de manière à répondre aux besoins variés des utilisateurs.
Les volumes 16, 17 et 19 du FEW sont en cours d’informatisation. Le déroulement du projet est programmé en quatre grandes étapes :
1 acquisition du texte brut du FEW sous format électronique (avec l’aide du Trier Center for Digital Humanities) ;
2 balisage des articles au moyen du logiciel de rétroconversion (Université de Liège) ;
3 développement des outils d’exploitation (ATILF) ;
4 en parallèle, conception d’une police de caractères apte à afficher les nombreux caractères spéciaux de l’ouvrage (avec l’aide de l’ANRT).
L’excellente présentation du projet par Pascale Renders est suivie de diverses questions quant aux moyens et aux délais nécessaires; l’intégration des comptes rendus du FEW par les philologues wallons (dont J. Haust et E. Legros) est aussi évoquée.
Jean Loicq, L’occupation franque dans le bassin de la Meuse moyenne. Toponymie et archéologie
L’exposé, en marge d’une problématique longtemps sujette à controverse, part d’un double constat. D’une part, la toponymie de la Meuse moyenne renferme un nombre relativement élevé de noms d’origine germanique. Ainsi, parmi les affluents directs : Floye (Flavion, w. Floyon), lié à la Molignée ; Flème (Ohey) ; Flône (Flémalle), d’un radical exprimant « écoulement » (néerl. vlieten, vloeien), ou encore le type très répandu Falise, Faljote, etc. (*falisa « rocher, paroi rocheuse », all. Fels), concentré pour moitié entre Walcourt, Dinant et Namur, tandis que la Hesbaye n’offre que Fallais (Braives).
En plus du radical, un nom tel que Floreffe ajoute une finale –effe spécifique du terroir considéré, mais qui se répartit sur les deux rives du fleuve, sans dépasser la voie romaine Bavai-Tongres-Cologne (Aineffe, Boneffe, etc., un peu en marge, Sombreffe). Ici encore, contraste avec les composés de *baki- (-bais, -becq, -baye), répandus par dizaines plus au Nord, et qui font défaut de part et d’autre de la Meuse moyenne.
D’autres noms ou groupes nominaux sont seulement germanisés, sans que leur radical soit pour autant indigène : le nom Huy, à l’origine dénomination de plusieurs rivières, s’est imposé jusqu’à Givet. Or, le radical Choio- (nom mérovingien de la ville de Huy) ne s’explique pas directement par le germanique et doit avoir été apporté d’outre-Rhin, où il appartenait sans doute à une langue du substrat préceltique rhénan.
À cette situation répond le peuplement d’époque tardo-romaine et mérovingienne (4e-7e s. de notre ère) dont témoigne la concentration exceptionnelle de fortifications et de cimetières à inhumation du Namurois (Furfooz, Spontin, Haillot, etc.), attribuée aux lètes, Germains préposés à la défense de l’Empire d’Occident, mais où du moins étaient mêlés des éléments d’origine germanique : témoin l’armement des tombes masculines, dont les modèles renvoient à l’Allemagne du Nord et à la Scandinavie ; le rituel funéraire, adopté aussi par les Germains orientaux (Gots, Vandales). Cette population, qu’aucune inscription ne permet d’identifier, pourrait descendre en partie de familles installées dès le 1er s. dans la circonscription des Tongres, et peut-être responsables des éléments archaïques, pré- ou proto-germaniques, relevés dans la toponymie ; car il n’y a pas apparence qu’elle soit apparentée de près aux masses de colonisateurs ou conquérants francs qui ont occupé la Belgica, à diverses reprises et jusqu’en 406. Des circonstances politiques moins troublées auraient permis à ces « Germano-Mosans » de coloniser le sud de la Hesbaye, y répandant les noms en –effe et le type mehagne qui sera donné plus tard à la Mehaigne.
À propos des Lètes et de leurs caractéristiques ethniques, Étienne Renard signale deux publications récentes importantes : Barbero (A.), Barbares : immigrés, réfugiés et déportés dans l’Empire romain, Paris, 2009, et : Modéran (Y.), L’établissement de barbares sur le territoire romain à l’époque impériale, in C. Moatti, dir., La mobilité des personnes en Méditerranée de l’Antiquité à l’époque moderne, Rome, 2004 (Collection de l’École française de Rome, 341), p. 337-397.
Thierry Dutilleul et Xavier Querriau (bpost), Commission royale de Toponymie et de Dialectologie et bpost : un même jeu d’adresses
À la suite de contacts avec notre consoeur Martine Willems et la commune de Theux, MM. Thierry Dutilleul et Xavier Querriau ont été invités à présenter les activités de leur entreprise bpost en relation avec l’adressage. Durant cet exposé, agrémenté d’un Power Point, ils présentent les enjeux que cette société a à gérer, avec un devoir de résultats pour la rapidité des envois postaux. Quelques chiffres : 139.054 rues en Belgique, 2 milliards d’envois par an, 35.000 pièces triées par heure.
Au centre de ces préoccupations, un adressage correct et standard autant que possible. Les règles à respecter en ce domaine sont exposées dans une brochure distribuée par bpost et intitulée « Consignes en matière d’attribution et d’encodage d’adresses ».
Mis au courant des pratiques prônées par la Section wallonne de la Commission, les intervenants constatent avec plaisir que nos directives (Rapport d’André Goosse en 1981) convergent largement avec celles de bpost. Un seul bémol cependant pour la recommandation visant à supprimer le déterminé (rue, etc.) quand il s’agit de noms isolés à la campagne, du type Sur les Champs. Les responsables de bpost recommandent au contraire l’usage systématique du déterminé, même dans ces cas d’écarts ou de fermes isolés.
Une discussion entre les deux parties s’engage sur divers points, notamment les rotations trop fréquentes des facteurs, la disparition des codes postaux uniques au profit de regroupements par commune-mère, la place à accorder aux hameaux dans l’adressage, les changements de noms non justifiés, les noms prêtant à confusion, etc.
Une invitation à visiter le centre de tri de Charleroi X est adressée aux membres de la Commission.
Communications faites à la section flamande
À la section flamande, trois communications ont été présentées.
Karel Leenders, Boekweit, wat een plantnaam ons leert
Vic Mennen, Inleiding tot de Limburgse waternamen
Jan Segers, Namen van voetbalstadions: tussen traditie en voortschrijdende commercialisering.
Un site internet propre
Les membres s’accordent sur la nécessité d’une actualisation permanente de leur site internet propre (www.toponymie-dialectologie.be), pour qu’il reflète les activités scientifiques et les activités d’expertise (consultation des pouvoirs publics) de la Commission, ainsi que les activités scientifiques, publications et contacts internationaux de ses membres. Les membres transmettent régulièrement leurs propositions d’actualisation au gestionnaire du site (‘webmaster’). Le site web permet en outre de compléter les publications de la Commission en offrant plusieurs liens vers les résumés en d’autres langues et vers des cartes toponymiques ou dialectologiques difficiles à publier.
Un comité de lecture
Les membres des deux sections de la Commission de Toponymie & Dialectologie ont constitué un comité de lecture commun (nl.: ‘redactieraad’) pour la revue de la Commission (Bulletin / Handelingen). Ce comité scientifique externe est composé des onze membres étrangers dont voici les noms : Eva Buchi, Jean-Pierre Chambon, Georg Cornelissen, A.C.M.Goeman, Ludger Kremer, Wulf Müller, Bertie Neethling, Hermann Niebaum, Damaris Nübling, Jean-Louis Vaxelaire et Stefan Zimmer. Ces ‘peer reviewers’, experts dans les différentes disciplines scientifiques des publications de la Commission, veillent, de concert avec l’équipe rédactionnelle (les membres de la Commission), à l’excellence scientifique de la revue et garantissent ainsi un classement (‘ranking’) élevé en matière de bibliométrie internationale.
Composition de la Commission
Suite à sa demande, Roxane Vandenberghe, membre de la section flamande, a été admise à l’honorariat lors de la réunion du 26 octobre 2015.
Publications
– Bulletin/Handelingen
Le Bulletin LXXXVII (2015) compte 227 pages. Il a été envoyé aux institutions et revues avec lesquelles nous entretenons des relations d’échange. Les ouvrages parvenus à la Commission, à titre d’achat ou d’échange, sont incorporés dans la bibliothèque du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Vingt exemplaires sont envoyés aux centres scientifiques des universités belges, pour être mis à la disposition des étudiants et chercheurs.
Sommaire
Jean-Marie Cauchies, Le Lothier : d’un royaume carolingien éphémère à un toponyme en Brabant wallon (IXe – XXe siècle)
Michel-Amand Jacques & Florian Mariage, Note de philologie architecturale : les maisons helde ou helde de Tournai (XIIe-XVIIIe siècles)
Paul Kempeneers, Huizen met een naam in Tienen
Karel Leenders, Boekweit: wat een plantennaam ons leert
Jean Loicq, Sur des composés toponymiques wallons à infixation d’article
Pascale Renders, Informatisation du Französisches Etymologisches Wörterbuch
Bernard Roobaert, Le nom Stambruges
Luc Van Durme, Bracht ‘groeve’, voornamelijk ‘steengroeve’
Luc Van Durme, De toponymische elementen aard, eerde, ert (art), hard, heerd, herde en hert
Jozef Van Loon, Nieuwe bewijzen voor de prehistorische ouderdom van de taalgrens aan de Midden-Maas: de toponiemen Borgworm/Waremme en Corvia (835-869)
– Mémoire 26 de la Section wallonne
Le volume 26 des Mémoires de la Section wallonne de la Commission de Toponymie & Dialectologie, intitulé Les noms de rivières de Wallonie y compris les régions germanophones. Dictionnaire analytique et historique, est paru chez Peeters (Louvain–Paris) en mars 2015. Le premier exemplaire de l’œuvre magistrale de Jean Loicq lui fut remis personnellement le 20 mars 2015 par José Cajot, secrétaire général de la Commission. Ce geste de reconnaissance au nom de tous les membres de la CRTD se déroulait au domicile de l’auteur à Esneux.
Conçu dans une perspective principalement onomastique, le répertoire du Dictionnaire met en évidence l’archaïsme de cet aspect de notre patrimoine linguistique et fera connaître aussi nombre d’hydronymes secondaires à demi oubliés, et souvent perdus dans des monographies locales. Ce travail restitue leur mémoire et les introduit dans la recherche internationale.
Notice bibliographique : Jean Loicq, Les noms de rivières de Wallonie y compris les régions germanophones. Dictionnaire analytique et historique. Mémoire 26 de la Commission Royale de Toponymie & de Dialectologie, Section Wallonne. Éditions Peeters, Louvain-Paris. LII + 405 pages. ISSN 0774-8396. ISBN 978-90-429-3051-3
– Les actes du XVIe Colloque de la Société d’onomastique française
Les actes du 16e Colloque de la Société française d’onomastique, qui s’était déroulé du 6 au 8 juin 2013 à Bruxelles dans les locaux du Palais des Académies, sont parus à l’Harmattan en mai 2015 sous le titre “Mode(s) en onomastique”. Organisé par Jean Germain en tant que secrétaire de la Section wallonne de la Commission royale de Toponymie et de Dialectologie, cette manifestation scientifique avait rassemblé une trentaine de congressistes venus de France essentiellement, mais aussi d’autres pays (Italie, Suisse, Pologne, Roumanie, Algérie). Sur les 26 communications, 7 concernaient l’onomastique en Wallonie et à Bruxelles. Cette initiative s’inscrit dans la politique prônée par le Ministère de la Politique Scientifique Fédérale et fixée annuellement dans les conditions de subvention des Comités nationaux liés aux Académies.
Le présent ouvrage analyse les mille et une manières dont les modes peuvent intervenir dans la nomination des individus et des lieux, ainsi que celle des phénomènes les plus divers. Pourtant, la nomination comporte aussi une dimension pragmatique, dans la mesure où elle permet de poser un acte, voire une revendication souvent de nature sociale, politique ou religieuse. En montrant comment la nomination est tout autant produit que vecteur de mode, ces regards croisés posent les bases d’une sémiotique onomastique.
Notice bibliographique : Mode(s) en onomastique. Onomastique belgoromane. Sous la direction de Michel Tamine et Jean Germain. ISBN : 978-2-343-05955-6. L’Harmattan (Paris). 388 pages.
Mission consultative sur le contrôle des noms de rues et la collaboration avec l’IGN
En matière de changement ou d’attribution de noms de rues, la Section wallonne de la Commission a été consultée en 2015 par les 96 communes wallonnes et bruxelloises, dont les noms suivent : Amay, Andenne, Anderlecht, Anderlues, Anthisnes, Ath, Aywaille, Bassenge, Bastogne, Beaumont, Beauraing, Beauvechain, Bertrix, Bertogne, Boussu, Braine-l’Alleud, Braine-le-Château, Brugelette, Charleroi, Chaudfontaine, Ciney, Clavier, Comines-Warneton, Couvin, Dalhem, Daverdisse, Dinant, Écaussinnes, Enghien, Estinne, Étalle, Faimes, Flémalle, Floreffe, Fosses-la-Ville, Frameries, Frasnes-lez-Anvaing, Froidchapelle, Gembloux, Gerpinnes, Grez-Doiceau, Hannut, Havelange, Hélécine, Héron, Herstal, Houyet, Jodoigne, Lasne, Léglise, Lens, Leuze-en-Hainaut, Le Rœulx, Libin, Libramont-Chevigny, Liège, Manage, Marche-en-Famenne, Marchin, Martelange, Mons, Mont-Saint-Guibert, Namur, Neufchâteau, Nismes, Nivelles, Ohey, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Oupeye, Paliseul, Pepinster, Péruwelz, Perwez, Pont-à-Celles, Quaregnon, Ramillies, Rendeux, Rochefort, Rouvroy, Saint-Georges-sur-Meuse, Sambreville, Taintignies, Tenneville, Theux, Thuin, Tintigny, Tournai, Trooz, Tubize, Verviers, Wanze, Waterloo, Watermael-Boitsfort, Wavre, Wellin, Woluwé-Saint-Pierre.
En outre, divers dossiers ont été soumis à la Section wallonne de la Commission par des administrations et des particuliers à propos de questions de toponymie et de problèmes relatifs aux graphies employées par le cadastre, notamment par le Cabinet du Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, par le Cabinet de la Tutelle des Pouvoirs locaux, par l’Institut géographique national et par bpost.
Contacts internationaux des membres et autres rencontres scientifiques
En 2015, Esther Baiwir a présenté deux communications lors d’événements internationaux. La première, en collaboration avec Pascale Renders et Gérard Dethier, s’intitulait « Automatically Linking Dictionaries of Gallo-Romance Languages Using Etymological Information » (Fourth biennial conference on electronic lexicography – eLex 2015, les 11-13 août 2015, Herstmonceux Castle, Angleterre). La seconde, préparée en collaboration et présentée oralement par Marie Steffens, avait pour titre « Pluriel des noms empruntés : l’influence morphologique de la réforme de l’orthographe » (workshop Lexical plurals / Pluriels lexicaux organisé par Peter Lauwers, Philippe Gréa et Marie Lammert, les 9-10 septembre 2015 à Gand).
En 2015, pour le compte du collectif PatRom (Patronymica Romanica), Jean Germain a continué à exercer son rôle d’éditeur scientifique en publiant chez De Gruyter à Berlin le volume III.1. du Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane, consacré aux étymons latins représentant des noms d’animaux. Du 2 au 5 décembre 2015, il a participé aux Archives nationales à Paris au 17e colloque de la Société française d’onomastique sur le thème des « Sources dans l’onomastique » ; il y a présenté une communication sur le thème des sources utilisées en anthroponymie romane et a renoué des contacts avec des responsables de l’onomastique française. En 2015, ont paru aussi aux éditions de l’Harmattan à Paris les actes du 16e colloque de la même Société française d’onomastique, sous le titre Mode(s) en onomastique, coédité par Michel Tamine et Jean Germain (v. Publications).
Jean Germain reste membre correspondant et membre du comité de lecture de revues scientifiques étrangères, notamment la Rivista italiana di onomastica (Rome) et Lletres asturianes (Oviedo). En 2015, il a été sollicité également pour faire partie du comité de lecture par les éditeurs de la revue en ligne Onomàstica : anuari de la Societat d’Onomàstica (Barcelone).
Florian Mariage a évoqué, le 25 février devant le Cercle archéologique de Mons, « La dénonciation institutionnalisée : les franches vérités en Tournaisis, XIVe-XVIIIe siècles ». Le 16 septembre, il a présenté aux Archives de l’Etat à Tournai l’édition de sa thèse de doctorat intitulée : Bailli royal, seigneurs et communautés villageoises. Jeux et enjeux de pouvoirs en Tournaisis de la fin du XIVe à la fin du XVIe siècle (Archives générales du Royaume et Archives de l’Etat dans les Provinces. Studies in Belgian History 1), Bruxelles, 2015.
Jean-Marie Pierret a participé à la réunion du Conseil international de la langue française (Paris), le 21 juin 2015.
En février et en mai 2015, Étienne Renard est intervenu dans le cadre du cycle de conférences Cultures et sociétés du Moyen Âge occidental à l’Université libre de Bruxelles, puis d’un atelier du projet ANR Polima (Pouvoirs de la liste au Moyen Âge) à Versailles (Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), pour traiter des spécificités des inventaires, polyptyques, censiers et autres « listes » du premier Moyen Âge. Au Grand séminaire de Liège, le 13 mai 2015, il a proposé une mise au point historiographique sur les paroisses primitives, les grands domaines et les dîmages au haut Moyen Âge. Le 8 décembre 2015, à l’Université de Cologne, il a tenu une conférence intitulée « Childerich von Tournai : Tatsachen und Sagen, Über- und Fehlinterpretationen », où il rappelait les nouvelles connaissances établies à propos des ascendants de Childéric et remettait en cause la biographie du roi franc classiquement admise sur la base du récit de Grégoire de Tours.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments les plus distingués.
Bruxelles, fin décembre 2015
José Cajot, secrétaire général
Étienne Renard, président général