Madame la Secrétaire d’État,
La Commission Royale de Toponymie et Dialectologie accomplit sa mission scientifique sous le haut patronage de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten.
La Commission a comme objectif scientifique l’étude de l’onomastique (toponymie et anthroponymie) et de la dialectologie, particulièrement en Belgique, tant dans le domaine roman que germanique, et la publication de travaux (Bulletins, Mémoires, Tirés à part) relatifs à ces disciplines. La Commission entretient des contacts scientifiques avec les institutions apparentées, intérieures comme extérieures.
La Commission (royale) de Toponymie et de Dialectologie fournit depuis 1927 un annuaire bilingue présentant des études toponymiques et dialectologiques grâce à des subsides de la Politique scientifique fédérale. En 2018 paraît le 90e volume annuel du Bulletin de la Commission royale de Toponymie et Dialectologie. Avec ce volume la revue totalise un volume global de plus de 30.000 pages. En outre la Commission publie régulièrement des monographies dans une double de série de Mémoires : avec ses 56 Mémoires elle a fourni encore un peu plus de 17.000 pages à la littérature scientifique. Parmi ceux-ci on notera des ouvrages de référence comme : De Vlaamse Gemeentenamen. Verklarend woordenboek (2010, 331 p.) et Les noms de rivières de Wallonie, y compris les régions germanophones. Dictionnaire analytique et historique (2014, 457 p.).
Enfin, et ce n’est pas le moins important : la Commission assume une mission consultative : les pouvoirs publics peuvent toujours faire appel à ses avis scientifiques et ne manquent pas de le faire.
Réunions statutaires
Les trois réunions statutaires ont eu lieu les 30 janvier, et 23 octobre 2017 dans les locaux du Palais des Académies à Bruxel¬les (rue Ducale 1). Il y a eu six sessions de section (dans chacune des deux sections) les 30 janvier, 29 mai et 23 octobre 2017 pendant la matinée. La séance plénière des deux sections s’est déroulée l’après-midi du 30 janvier, et les deux réunions (communes) du bureau on eu lieu les 29 mai et 23 octobre 2017.
Communications faites à la séance plénière
Ann Marynissen, De Nederlandse familienamengeografie op nieuwe wegen
Communications faites à la section wallonne
Jean Germain, Quand l’anthroponymiste se mue en généalogiste
Après une courte introduction où il rappelle les liens évidents qui unissent l’anthroponymie et la généalogie (deux disciplines scientifiques pourtant bien distinctes), Jean Germain présente les derniers développement en matière de généalogie, à savoir le développement considérable des bases de données généalogiques sur Internet (Familysearch, My Heritage, Geneanet, etc.), les possibilités presque infinies de cartographie des noms de famille modernes, l’accès aisé à de très nombreuses sources médiévales de surnoms, la mise en ligne par les AGR des versions numérisées des registres paroissiaux d’A.R. et des registres d’état civil, les systèmes d’entraide et de partage des données, etc.
Dans un second temps, il fait état des découvertes qu’il a pu faire en matière d’anthroponymie en établissant la généalogie de sa propre famille, de celle de son beau-père Willy Bal, et d’autres branches familiales plus ou moins proches. Ainsi le NF de Willy Bal, qu’il croyait d’origine flamande (région de Malines) est simplement une déformation au 18e s. du NF Balle, le même que celui du dialectologue Arthur Balle, auteur du Dictionnaire wallon de Cerfontaine.
Parmi les confirmations étymologiques, on notera le NF Requilé = fr. reculé (d’un endroit reculé) : Louis Reculez = Requilez = Requilé (Vivegnis-Cheratte, 1740-ca 1805); Erasme dit Raeskin Dambremont (1640-1700); Hanquinez ou Quinet (1702-1741); Rigau dit Riguelle (1716- ) > Riguelle (1753-1827); Jehenneaux, -iaux, pfs Henneaux (1753-1780); Cruenaere ou Scrucnaire (1714-1779), Quelques évolutions graphiques dont certaines du 19e s. postérieures à l’introduction de l’Etat civil : Bodeson ou Bodson (1769-1815); Ducarme († 1770) > Ducarne (1739-1854); Warnier > Wargny > Warny; Marlaire (1798-1859) > Marlair (1835-1889); Sius (1816-1898) > Scius (1858-1910); Ruffy ou Ruffi > Ruffy ou Rouffi > Rufy ou Rouffy > Rufy ou Ruffy > Rufy; Beljeonne (1799-1874) > Belgeonne (1833-1908); Pocet (1763-1812) > Posset (1790-1866); Wauty (1630-) > Authy (1661-) > Wauty (1695-); Delepier (1745-1802) > Delespierre (1771-1802), etc. Formes wallonnes parallèles aux formes francisées : Dorinia ou Dorineaux, -iaux (1688-1761); Tirtia (1660-1699) > Tirtiaux; Poriniaux ou Porinia (1640-1693); Jehennaux ou Jehen-nya (1645-); Rossion ou Roussion (1690-1775); Pierart ou Pirart (1645-1689); Bourlot ou Bur-lot (1615-1686).
Quelques surnoms avec « dit » : Nicolas Lawarée dit le Keu (1660-) > Pierre Lawarée dit le Keu (1688-1758); Martin dit Nizot (1594-1636) > Nizot (1626-1697); etc.
Au rayon des NF insolites ou curieux, on mentionnera les noms Bris(e)fer, Lawarée, Joltrin, Blanbonnet, Delsipée, Carabin, Susco, Bibliart, Simplot, Sty.
Jean Germain termine en évoquant l’expérience parallèle qu’il a pu faire en établissant l’arbre généalogique québécois de sa belle-fille.
Pierre Van Nieuwenhuysen, Bataillons carrés, rues d’aveugles et autres noms d’impasses dans le Nord-Ouest de Bruxelles
Dès la fin du XVIIIe siècle, l’industrie attira des travailleurs endehors de la deuxième enceinte de Bruxelles. Vers l’ouest, c’est hors des Portes de Flandre et de Laeken, principalement à Molenbeek-Saint-Jean et à Koekelberg mais aussi à Laeken, Jette et même dans le Ganshoren encore rural, que se fixa ce prolétariat misérable, à proximité des usines. Ces ouvriers étaient logés dans des venelles insalubres, dont les noms évoquent les conditions de vie déplorables qui y régnaient. On les appelait Allée (nl. gang), (Bataillon) Carré, Blindestraat, Cité, Cour, Cul-de-Sac, Gat, Hoek, Impasse, Maisons, Omkeerstraat, Porte (nl. poort), Uitweg ou Zakstraat. Après avoir analysé et commenté les différentes appellations de ces voies sans issue dans le Nord-Ouest de Bruxelles, nous tentons de les classifier.
Comme A. Corbin (Le miasme et la jonquille, s.l., 2008), nous séparons les noms de voies en rapport avec lʼhygiène et les senteurs en deux groupes antagonistes. Dʼune part, nous avons le type Pispotgang (= impasse du Pot de Chambre, sise à Laeken) ou Schijtpoort (= impasse de la Merde à Molenbeek). Ce type d’appellation renvoie au « sauvage », aux lourdes et fétides odeurs animales, au peuple putride.
Le second groupe est du type rue de la Rose/ des Roses (Laeken et Molenbeek) ou impasse des Hirondelles (Molenbeek), dont le « nom édulcoré », donné à une sordide venelle, est bien symptomatique de la « révolution olfactive » et sʼinscrit dans « lʼode immense à la propreté chantée par le XIXe siècle ». En effet, évoquer la suavité dʼun parfum ou un oiseau gracile et bienfaisant, cʼest sʼopposer à la puanteur urbaine et à la promiscuité incontrôlée accélérée par lʼindustrialisation, avivant chez les « élites » la crainte de dangers politiques, sanitaires ou sociaux, risques quʼil fallait absolument contenir et maîtriser, comme le dit G. Vigarello (Le propre et le sale Lʼhygiène du corps depuis le Moyen Age, s.l., 1985). L’existence d’impasses est attestée un peu partout : à Paris, où plus d’une succomba à l’urbanisation hausmannienne, à Lübeck, à Hambourg, sans oublier l’Angleterre.
Cependant, L. Gaiardo (Impasses de Bruxelles, Bruxelles, 2000), relève à l’égard des impasses d’autrefois de saisissants paradoxes : des artistes les idéalisaient, se plaisant à en souligner les traits pittoresques et la vitalité. En outre, nonobstant leur vie hardue, les occupants des cul-de-sacs en appréciaient à ce point la cohésion sociale, la sécurité et la quiétude quʼils ne les quittaient quʼà regret, même pour aller sʼinstaller en des lieux plus hygiéniques et confortables.
Étienne Renard, Mansus : histoire d’un mot
Dérivé de manere (demeurer), mansus serait un néologisme médiéval apparu en France médiane au cours du 6e siècle. Le sens premier du mot est controversé. Critiquant la thèse ancienne, encore soutenue par Durliat, Tits-Dieuaide et Devroey, selon laquelle le mot a originellement été un synonyme de mansio et qualifiait une demeure, Étienne Renard privilégie l’interprétation de W. Schlesinger : mansus désignerait originellement le terrain, souvent enclos, qui supportait le centre d’exploitation. Cependant, le mot en vient très tôt à désigner aussi la totalité de l’exploitation agricole et se diffuse à partir du milieu du 8e s. dans l’ensemble du royaume franc pour qualifier les exploitations en faire-valoir direct ou indirect des potentes – roi, évêques, abbayes, grands laïques –, mais aussi de propriétaires de moindre rang, concurrençant ainsi huba/hoba, colonia/colonica, casata, factus, sors… Le moment décisif de cette diffusion semble intervenir au début des années 780, quand le Palais promeut un manse normalisé de douze bonniers pouvant servir d’unité d’évaluation des charges publiques.
Ce manse normalisé est très vraisemblablement à l’origine de l’usage du terme mansus comme unité d’évaluation des charges au sein des grands domaines et, plus tardivement, comme pure mesure de superficie.
Communications faites à la section flamande
À la section flamande, deux communications ont été présentées.
Magda Devos, Zeewoorden en maritieme toponiemen
Luc De Grauwe, De Middelnederlandse opstandsbenaming Muerlemaye: een voorstel tot nieuwe etymologie
Karel Leenders, Namen in de polder. Drie elkaar opvolgende landschapstypen weerspiegeld in de namenvoorraad van de Noord-Brabantse Noordwesthoek
Un site internet propre
Les membres s’accordent sur la nécessité d’une actualisation permanente de leur site internet propre (www.toponymie-dialectologie.be), pour qu’il reflète les activités scientifiques et les activités d’expertise (consultation des pouvoirs publics) de la Commission, ainsi que les activités scientifiques, publications et contacts internationaux de ses membres. Les membres transmettent régulièrement leurs propositions d’actualisation au gestionnaire du site (‘webmaster’). Le site web permet en outre de compléter les publications de la Commission en offrant plusieurs liens vers les résumés en d’autres langues et vers des cartes toponymiques ou dialectologiques difficiles à publier.
Un comité de lecture
Les membres des deux sections de la Commission de Toponymie & Dialectologie ont constitué un comité de lecture commun (nl.: ‘redactieraad’) pour la revue de la Commission (Bulletin / Handelingen). Ce comité scientifique externe est composé des onze membres étrangers dont voici les noms : Eva Buchi, Jean-Pierre Chambon, Georg Cornelissen, A.C.M.Goeman, Ludger Kremer, Wulf Müller, Bertie Neethling, Hermann Niebaum, Damaris Nübling, Jean-Louis Vaxelaire et Stefan Zimmer. Ces ‘peer reviewers’, experts dans les différentes disciplines scientifiques des publications de la Commission, veillent, de concert avec l’équipe rédactionnelle (les membres de la Commission), à l’excellence scientifique de la revue et garantissent ainsi un classement (‘ranking’) élevé en matière de bibliométrie internationale.
Composition de la Commission
Suite à sa demande, le membre de la Section wallonne de la Commission Jean Lechanteur a été admis à l’honorariat lors de la séance du 23 octobre 2017.
La Commission déplore le décès de son membre honoraire et ancien président Johan Taeldeman le 31 octobre 2017.
Publications
– Bulletin/Handelingen
Le Bulletin LXXXIX (2017) compte 271 pages. Il a été envoyé aux institutions et revues avec lesquelles nous entretenons des relations d’échange. Les ouvrages parvenus à la Commission, à titre d’achat ou d’échange, sont incorporés dans la bibliothèque du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Vingt exemplaires sont envoyés aux centres scientifiques des univer¬sités belges, pour être mis à la disposition des étudiants et chercheurs.
Sommaire
Marie-Guy Boutier & Étienne Renard, Essai de détermination des noms de lieux d’une charte de Carloman (746/747) en faveur de l’abbaye de Stavelot-Malmedy. Approche historique, linguistique et philologique
Frans Debrandere, Vlaamse etymologische correcties
Georges Declercq, De vroegste vermeldingen van de naam Brugge
Jan Goossens, De oorsprong van de Rijnlands-Limburgse tweetonigheid. Een analyse met bijzondere aandacht voor de korte klinkers vóór obstruent (mit deutscher Kurzfassung)
Jean Loicq, À propos des noms de la Meuse et de la Mehaigne
Jean Loicq, Note complémentaire sur le problème du Sabis
Luc Van Durme, De ‘Romaanse enclave’ tussen Aalst en Brussel
Pierre Van Nieuwenhuysen, Bataillons carrés, rues d’Aveugles et autres noms d’impasses dans le nord-ouest de Bruxelles
Bram Vannieuwenhuyze, Ridderstraat, een enigmatische straatnaam
– Tiré à part 13 de la Section wallonne
Pour ses valeurs méthodologiques et intrinsèques, l’article « Essai de détermination des noms de lieux d’une charte de Carloman (746/747) en faveur de l’abbaye de Stavelot-Malmedy. Approche historique, linguistique et philologique » de Marie-Guy Boutier & Étienne Renard du Bulletin LXXXIX (2017) a été édité également comme tiré à part de la Section wallonne de la CRTD (ISBN: 978-90-429-3651-5).
– De Vlaamse waternamen. Verklarend en geïllustreerd woordenboek. Deel I en II
Ce dictionnaire des noms de rivières de Flandre, étudie pour la première fois l’ensemble des noms de cours d’eau de la Région flamande et de la Région de Bruxelles-Capitale. Il replace chacun d’eux dans sa situation hydrographique, reproduit les formes les plus anciennes de son nom et, autant que possible, en précise l’étymologie et la signification première. Le premier tome de l’oeuvre est paru en décembre 2016. Le bon à tirer du second tome fut accordé douze mois plus tard ; sa présentation aura lieu le 1er mars 2018 à l’Académie royale de Langue et Litérature néerlandaises (Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal en Letterkunde) à Gand.
Notice bibliographique :
Paul Kempeneers, Karel Leenders, Vic Mennen & Bram Vannieuwenhuyze, De Vlaamse waternamen. Verklarend en geïllustreerd woordenboek. Deel I: De provincies Antwerpen, Limburg, Vlaams-Brabant en het Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Werk 29 van de Koninklijke Commissie voor Toponymie en Dialectologie, Vlaamse afdeling. Uitgeverij Peeters, Leuven 2016. ISBN: 978-90-429-3343-9. Prix: 35 EUR.
Paul Kempeneers, Karel Leenders, Vic Mennen, Luc Van Durme, De Vlaamse waternamen. Verklarend en geïllustreerd woordenboek. Deel II: De provincies West-Vlaanderen en Oost-Vlaanderen. Werk 30 van de Vlaamse afdeling van de Koninklijke Commissie voor Toponymie & Dialectologie. Uitgeverij Peeters, Leuven 2018, 533 p., 16 cartes, 26 illustrations en couleurs. ISBN: 978-90-429-3556-3. Prix 35 EUR. (Prix des 2 tomes: 65 EUR.)
Mission consultative sur le contrôle des noms de rues et la collaboration avec l’IGN
En matière de changement ou d’attribution de noms de rues, la Section wallonne de la Com-mission a été consultée en 2017 par les 88 communes wallonnes et bruxelloises, dont les noms suivent : Andenne, Anderlecht, Anhée, Antoing, Assesse, Ath, Aywaille, Bassenge, Beau-mont, Beauvechain, Belœil, Bertrix, Bièvre, Blegny, Braine-l’Alleud, Braine-le-Château, Braine-le-Comte, Bruxelles-ville, Celles, Charleroi, Chaudfontaine, Chièvres, Chimay, Ciney, Comines, Crisnée, Dinant, Donceel, Éghezée, Esneux, Estaimpuis, Farciennes, Fernelmont, Florennes, Florenville, Frameries, Gedinne, Geer, Gembloux, Gerpinnes, Grâce-Hollogne, Hannut, Havelange, Hélécine, Herstal, Ixelles, Jalhay, Juprelle, Jurbise, Libin, Libramont-Chevigny, Liège, Malmedy, Manage, Marche-en-Famenne, Mons, Mont-Saint-Guibert, Mus-son, Namur, Nassogne, Ohey, Onhaye, Orp-Jauche, Ouffet, Pecq, Péruwelz, Philippeville, Rochefort, Saint-Ghislain, Saint-Hubert, Sambreville, Schaerbeek, Soignies, Tellin, Tenneville, Theux, Tintigny, Trooz, Tubize, Uccle, Verlaine, Verviers, Virton, Viroinval, Walhain, Water-loo, Wavre, Wellin.
La ville de Charleroi continue à réorganiser les dénominations de noms de rues en suppri-mant les doublons, avec l’assistance de Jean-Luc Fauconnier aux réunions mensuelles ; 74 nouveaux noms ont été attribués en 2017.
La Commission a poursuivi la révision linguistique des noms géographiques des cartes topographiques publiées par l’Institut géographique national dans sa nouvelle version topo25 au 1:25 000. Pour la Section wallonne, l’examen effectué par Martine Willems, Jean-Marie Pierret et Léo Wintgens a porté sur les feuilles 50-50A, 54, 55 et 56-56A.
En outre, divers dossiers ont été soumis à la Section wallonne de la Commission par des administrations et des particuliers à propos de questions de toponymie et de problèmes relatifs aux graphies employées par le cadastre.
Contacts internationaux des membres et autres rencontres scientifiques
Esther Baiwir a participé à la conférence ICLaVE (International Conference on Language Variation in Europe, juin 2017, Malaga). Elle a également lancé officiellement le programme APPI (Atlas pan-picard informatisé, financé jusqu’en 2020 par l’Agence nationale de la Recherche française), qu’elle a présenté le 20 octobre à l’Université de Liège, à l’invitation de Nicolas Mazziotta (conférence intitulée « Enrichissement et informatisation de l’Atlas linguistique et ethnographique picard »).
À l’occasion de la sortie du livre « L’historien dans son atelier. Anthologie pour servir à l’histoire du pays de Liège du VIIIe au XVIIIe siècle », sous la direction scientifique de Marie-Guy Boutier et † Paul Bruyere, Société des Bibliophiles liégeois, 2017, une présentation de l’ouvrage a été faite par Marie-Guy Boutier, en présence de plusieurs auteurs, le 13 décembre 2017, à l’imprimerie Snel.
Le livre comporte 82 notices, chacune consacrée à un type particulier de document, rédigées par 36 spécialistes belges et étrangers; il compte 442 pages et plus de 100 illustrations permettant d’appréhender concrètement les documents choisis pour représenter chaque type de source. Il se veut une invitation et initiation concrète à la démarche historique.
En 2017, Jean Germain a achevé pour le collectif européen PatRom la mise au point du manuscrit du volume II.2. du Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane (PatRom), qui est en phase d’impression chez De Gruyter à Berlin pour parution en 2018. Dans le cadre de la préparation de ce volume, il a eu de nombreux contacts avec des collègues des universités de Turin, Barcelone, Santiago de Compostela et Oviedo.
La conférence qu’il avait présentée au colloque à Valence (Espagne) en septembre 2016 sur le thème des « Noms d’enfants trouvés en Wallonie à la charnière des 18e et 19e siècles » a paru dans le volume dédié à ce thème par l’Université de Valence.
Jean Germain est toujours membre correspondant et membre du comité de lecture de trois revues scientifiques étrangères, la Rivista italiana di onomastica (Rome), les Lletres asturianes (Oviedo) et Onomàstica. Anuari de la Societat d’Onomàstica (Barcelone). Comme chaque année, il a été sollicité par des collègues étrangers sur divers problèmes de toponymie et d’anthroponymie wallonnes ou d’histoire de la langue française en Wallonie.
Jean-Marie Pierret a donné une conférence à Université du temps disponible (Huy, le 4 mars 2017) intitulée : « Les quatre-vingts ans du Bon Usage de Maurice Grevisse et André Goosse. Une aventure scientifique et éditoriale hors du commun ». En outre il a assisté à la réunion de travail au Conseil international de la langue française, (Paris, 22 juin 2017).
En février 2017, dans la conférence qu’il a donnée à Paris au Deutsches Historisches Institut (Colloque international : Die Sprache des Rechts. Historische Semantik und karolingische Kapitularien, 21-22 février 2017), Étienne Renard a analysé « Le vocabulaire relatif aux paysans et à leurs terres dans les capitulaires carolingiens ». Une thématique très proche, celle des alleux (allodium) et des alleutiers paysans en Francie à l’époque carolingienne, était également au cœur de son intervention à une journée d’étude qui s’est tenue le 16 mai à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Au colloque international que la Freie Universität Berlin organisait les 19-21 septembre sur les perceptions et les conceptions de la guerre au haut Moyen Âge, il a présenté une communication en anglais sur les motivations et les justifications des campagnes militaires franques. Enfin, comme les années précédentes, il a coorganisé avec des collègues namurois le cycle de séminaires-conférences du Centre de recherche PraME (UNamur), traitant diverses questions relatives aux pratiques médiévales de l’écrit, tant dans les documents d’archives que dans les manuscrits.
Veuillez agréer, Madame la Secrétaire d’État, l’expression de nos sentiments les plus distingués.
Bruxelles, fin décembre 2017
Le secrétaire général | Le président général |
José Cajot | Jacques Van Keymeulen |