Madame la Ministre,
Monsieur le Secrétaire d’État,
La Commission Royale de Toponymie et Dialectologie accomplit sa mission scientifique sous le haut patronage de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten.
La Commission a comme objectif scientifique l’étude de l’onomastique (toponymie et anthropo-nymie) et de la dialectologie, particulièrement en Belgique, tant dans le domaine roman que germanique, et la publication de travaux (Bulletins, Mémoires, Tirés à part) relatifs à ces disci-plines. La Commission entretient des contacts scientifiques avec les institutions apparentées, intérieures comme extérieures. Elle assume en outre, une mission consultative : les pouvoirs pu-blics peuvent toujours faire appel à ses avis scientifiques et ne manquent pas de le faire.
Réunions statutaires
Les réunions statutaires ont eu lieu les 28 janvier, 27 mai, 28 octobre et 4 novembre 2013 dans les locaux du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Il y a eu six réunions de section (dans chacune des deux sections les 28 janvier et 27 mai ; en outre dans la section flamande le 28 octobre et dans la section wallonne le 6 novembre 2013). La séance plénière s’est déroulée le 28 janvier, la réunion (commune) du bureau le 27 mai 2013.
Communication faite à la séance plénière
Jozef VAN LOON & Wouter SOUDAN, De Nieuwe Förstemann (het antroponymisch woorden-boek) van de historische Lage Landen.
Pierre VAN NIEUWENHUYSEN, Anciens toponymes et vieux chemins de Ganshoren
Il s’agit d’un projet partiellement basé sur l’Atlas des communications vicinales de la com-mune de Ganshoren (1845) et destiné à désigner des chemins publics. Nous voudrions faire nommer des tronçons subsistants d’anciennes voies en leur rendant leur appellation d’autrefois ou en leur donnant un nom qui inclut un ancien toponyme proche du sentier. Agissant préven-tivement, nous visons également à éviter qu’on affuble ces chemins de noms de « personnali-tés » locales promises à devenir d’« illustres inconnus ».
La discussion qui suivit cet exposé nous permit d’affiner notre proposition, notamment en nommant le sentier du Bois (Boswegel) de 1845 sentier du Bois de Villegas (Villegasboswe-gel) afin d’éviter toute confusion avec la rue au Bois dans la même commune.
Nos anciens chemins renvoient au Ganshoren du milieu du XIXe siècle, rural et où la popu-lation parlait le dialecte brabançon local, en voici quelques exemples : le Stuivenwegel auquel mêmes appellation et orthographe seront données dans les deux langues. Quant au Kolderke, c’était au départ un nom de champ (1546…tvelt geheeten tculterken…) devenu odonyme au XIXème siècle. Kolderke est le diminutif de kolder, kulder, du moyen-néerlandais coller, colre < latin collare, collarium. C’est le nom d’un vêtement : un pourpoint sans manches et souvent en cuir. Une fois de plus, le nom d’un champ renvoie à la forme d’une pièce d’habillement. Le sentier de la Delle (Dellewegel) passait le long du Dellemoeras (marais de la Delle) encore existant. On a aussi le sentier du Kotelaar (Kotelaarwegel). Kotelaar pourrait provenir de cotel, cuetel (petit tas de terre) + le suffixe personnifiant –aer. Ou encore de kot = maison, cabane + laar (clairière). Prenons encore le sentier du Kaashuis (Kaashuiswegel). La Kees-huys (1782) est une maisonnette qui fait maintenant partie du nouveau cimetière de Gansho-ren. Sans doute produisait-on du fromage dans ce bâtiment.
Communications faites à la section wallonne
Marie-Guy BOUTIER, Détermination des formes grammaticales et localisation des textes. L’origine du pronom régime tonique moyen français régional lie, wallon lèye
Une forme grammaticale particulière peut-elle aider à localiser un texte français du Moyen Âge? C’est la question générale que soulève l’article publié récemment dans la Revue de lin-guistique romane par J. K. Atkinson (2012), consacré à l’examen du « pron. fém. rég. lie en ancien français ».
Marie-Guy Boutier souhaite répondre positivement à cette question, mais en renouvelant l’approche et en montrant: 1/ qu’une forme grammaticale, à la condition d’être exactement identifiée et suffisamment déterminée dans ses conditions d’emploi, est un argument de choix pour localiser le texte auquel elle appartient; 2/ qu’en retour, une forme grammaticale rare et assurément régionale peut servir à éclairer l’histoire du microsystème dont elle relève.
Dans la forme mfr. lie du Boèce en rime, dont Atkinson prépare l’édition (4893 C’est voirs, dist Böeces a lie. / Dont estoet, dist Philosophie), il lui semble tout naturellement reconnaître la forme wallonne lèy du pronom féminin wallon en dehors de la zone verbale; mais recon-naître n’est pas identifier, car les relations superficielles sont trompeuses, d’autant plus pour les formes grammaticales que celles-ci sont brèves et sujettes à divers types de réfection.
Marie-Guy Boutier cherche à établir que la forme lie dans le Boèce en rime relève bien du même type que la forme wallonne lèy et variantes, en interrogeant les langues orales du nord-est du domaine d’oïl, qui sont connues par des matériaux nombreux et sûrs.
La notice et carte 28 ELLE de l’ALW 2 permet ainsi d’observer l’aire d’extension du pronom wallon lèy, lḗy (domaines wallon et wallo-picard), auxquels s’ajoutent līy, lī (domaine wallo-lorrain et petite aire champenoise de Belgique) et, par diphtongaison secondaire de lḗy, līéy, lyèy (aire lorraine de Belgique). Ces formes, qui à l’évidence représentent le même type, cou-vrent l’essentiel de la Belgique romane à l’exception d’une aire hennuyère occidentale (pi-carde), où règne un type li, identique pour le masculin et le féminin; la même aire hennuyère connaît l’infiltration sporadique de èl (˹elle˺).
La forme ˹lie˺, représentée par awall. lie du Boèce en rimes et par wall. actuel lèye, est dès lors exactement identifiée. Maistre Jehan de Thys, son auteur, employait oralement le type ˹lie˺ (probablement déjà réalisé [lèy]) et, à l’écrit, la forme lie. Reste à montrer que le type ˹lie˺ n’a jamais été connu en dehors de l’aire où on l’a observé et qu’il y a bien remplacé le type ˹lé˺, issue attendue de *ILLAEI en wallon.
Ce qui apparaît comme assuré, en considération de l’aréologie de ˹lie˺, c’est que cette forme s’est constituée en wallon oriental, au plus tard dans le 3e q. du 14e s., et qu’elle s’est diffusée à partir de Liège et de Namur, du nord vers le sud. La limite méridionale de l’aire de ˹lie˺ s’est fixée plus tardivement que sa limite occidentale.
La forme ˹lie˺ pourra servir à localiser les textes ou les manuscrits moyens français où elle sera exactement identifiée. On aura soin de ne plus jamais confondre le type ˹lie˺, tel qu’il vient d’être décrit, avec la graphie <lie>.
Jean GERMAIN, Répartition et typologie des noms de famille
Jean Germain présente brièvement un projet international sur la répartition et la typologie des noms de famille contemporains en Europe occidentale auquel il s’est associé à la demande des initiateurs, Pascal Chareille (Tours) et Pierre Darlu (Paris 7). Après avoir constitué le corpus de base des noms de famille retenus (le top 100 pour la Belgique et pour chaque province), soit 589 noms de famille issus des deux communautés linguistiques, il a classé ces noms d’après leur origine selon les quatre classes essentielles : noms de baptême, noms de métier, surnoms proprement dits, noms d’origine géographique. Il en résultera une cartographie comparative pour tout l’ouest de l’Europe.
Esther BAIWIR, Quelques clés pour comprendre le Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom)
Le projet DÉRom est certainement l'entreprise la plus innovante pour l'étude historique du lexique roman depuis le Romanisches Etymologisches Wörterbuch de Wilhelm Meyer-Lübke (31930–1935).<br />
Lors de cette communication, nous tentons de mettre en lumière quelques-uns des apports théoriques et méthodologiques du projet, lancé en janvier 2008 par Éva Buchi (aujourd'hui directrice du laboratoire ATILF, Nancy) et Wolfgang Schweickard (professeur de philologie romane à l'Université de la Sarre, Sarrebruck).<br />
L'axiome principal, qui semble tout à fait évident mais dont les implications ont rarement été mesurées en linguistique romane, est qu'une langue écrite ne peut être l'ancêtre d'une langue orale. Dès lors, la reconstruction de la proto-langue ne peut s'appuyer que sur la com-paraison des cognats romans, sans tenir compte, dans un premier temps, du témoignage des textes latins. La méthode employée est donc la même que pour l'étude du lexique de toute famille de langue: celle de la grammaire comparée-construction. La linguistique romane doit s’émanciper du latin pour partir à la recherche des formes protoromanes reconstruites, qui constituent en effet les entrées et les étymons du DÉRom. En dernier recours, la relation entre la forme protoromane et les attestations des textes latins est évidemment interrogée, mais dans une perspective diglossique plutôt que chronologique.<br />
La nomenclature initiale du projet compte un demi-millier de mots plus ou moins panro-mans, mais n'est pas entièrement figée; une grande liberté est laissée aux rédacteurs dans le choix des articles qu'ils développent.<br />
D'autres particularités du projet sont exposées, telles que l'aspect informatique. Aussi bien la rédaction que la consultation du dictionnaire sont envisagées à travers l'outil informatique. Des balises XML guident le rédacteur et facilitent les échanges entre les différents relecteurs, de même qu'elles permettent au lecteur d'interroger la base sur un aspect précis. La navigation entre les articles et la riche bibliographie est également rendue plus fluide grâce à l'outil élec-tronique.<br />
Un autre intérêt du projet est son aspect collectif; il permet à des chercheurs d'une dizaine de pays de se rencontrer et de faire profiter à tous de leurs compétences — et de leurs biblio-thèques. La structuration XML des articles, largement prédéterminée, permet d'assurer l'ho-mogénéité du travail de ces multiples rédacteurs.
Communications faites à la section flamande
À la section flamande, quatre communications ont été présentées.
Jan GOOSSENS, Met Kloeke op de fiets in het Zuiden
Jacques VAN KEYMEULEN, De Woordenbank van de Vlaamse dialecten
FRANS DEBRABANDERE, Het woord standvink: ‘staande steunbalk’.
FRANS DEBRABANDERE, Epenthesis in familenamen.
Un site internet propre
Les membres s’accordent sur la nécessité d’une actualisation permanente de leur site internet propre (www.toponymie-dialectologie.be), pour qu’il reflète les activités scientifiques et les activités d’expertise (consultation des pouvoirs publics) de la Commission, ainsi que les acti-vités scientifiques, publications et contacts internationaux de ses membres. Les membres transmettent régulièrement leurs propositions d’actualisation au gestionnaire du site (‘web-master’). Le site web permet en outre de compléter les publications de la Commission en of-frant plusieurs liens vers les résumés en d’autres langues et vers des cartes toponymiques ou dialectologiques difficiles à publier.
Un comité de lecture
Les membres des deux sections de la Commission de Toponymie & Dialectologie ont consti-tué un comité de lecture commun (nl.: ‘redactieraad’) pour la revue de la Commission (Bulle-tin / Handelingen). Ce comité scientifique externe est composé des onze membres étrangers dont voici les noms : Eva BUCHI, Jean-Pierre CHAMBON, Georg CORNELISSEN, A.C.M.GOEMAN, Ludger KREMER, Wulf MÜLLER, Bertie NEETHLING, Hermann NIEBAUM, Damaris NÜBLING, Jean-Louis VAXELAIRE et Stefan ZIMMER. Ces ‘peer reviewers’, experts dans les différentes disciplines scientifiques des publications de la Commission, veillent, de concert avec l’équipe rédactionnelle (les membres de la Commission), à l’excellence scienti-fique de la revue et garantissent ainsi un classement (‘ranking’) élevé en matière de bibliomé-trie internationale.
Composition de la Commission
La Commission a appris avec profond regret le décès en 2013 de trois de ses membres hono-raires : Jacques-Henri MICHEL (° 13.03.1927) le 11 juillet, Willy BAL, (° 11.08.1916) le 18 aout et Joseph MOORS (° 7.06.1914) le 24 décembre.
Publications
Bulletin/Handelingen
Le Bulletin LXXXV (2013) compte 270 pages. Il a été envoyé aux institutions et revues avec lesquelles nous entretenons des relations d’échange. Les ouvrages parvenus à la Commission, à titre d’achat ou d’échange, sont déposés dans notre bibliothèque, incorporée dans la bibliothèque du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Trente exemplaires sont envoyés aux centres scientifiques des universités de Belgique, pour être mis à la disposition des étudiants et chercheurs.
Mémoire 26 de la Section wallonne
Le volume 26 des Mémoires de la Section wallonne de la Commission de Toponymie & Dialectologie a été livré à l’impression en automne 2013 et paraîtra fin 2014 en deux tomes. Cette étude de Jean LOICQ, membre de la Section wallonne de la CRTD et professeur ordi-naire émérite de l’Université de Liège, est intitulée : Les noms de rivières de Wallonie, y com-pris les régions germanophones. Le Mémoire compte au total 522 pages et sera publié dans un format élargi (170 x 250 mm).
Ce dictionnaire des noms de cours d’eau de Wallonie couvre l’ensemble de la Région Wal-lonne telle qu’elle est définie dans la Belgique fédérale d’aujourd’hui, en ce compris donc les territoires germanophones (actuels ou qui l’ont été), de Gemmenich en passant par Eupen et Saint-Vith à Athus.
Conçu dans une perspective principalement onomastique, le répertoire met en évidence l’archaïsme de cet aspect de notre patrimoine linguistique et fera connaître aussi nombre d’hydronymes secondaires à demi oubliés, mais intéressants, et perdus dans des monogra-phies locales. Ce travail, qui n’a jamais été entrepris à pareille échelle, n’entend donc pas se borner à la nomenclature actuelle.
Notice bibliographique : Jean LOICQ, Les noms de rivières de Wallonie y compris les ré-gions germanophones. Dictionnaire analytique et historique. 2 tomes. Mémoire 26 de la Commission Royale de Toponymie & de Dialectologie, Section Wallonne. Éditions Peeters, Louvain-Paris. LII + 470 pages. À paraître fin 2014. ISSN 0774-8396. ISBN 978-90-429-3051-3
Mission consultative sur le contrôle des noms de rues et la collaboration avec l’IGN
En matière de changement ou d’attribution de noms de rues, la Section wallonne de la Commission a été consultée en 2013 par les 69 communes wallonnes et bruxelloises, dont les noms suivent : Andenne, Anderlecht, Anhée, Antoing, Assesse, Ath, Aywaille, Bassenge, Bastogne, Beaumont, Berloz, Bertogne, Binche, Bruxelles, Charleroi, Chaudfontaine, Chau-mont-Gistoux, Ciney, Colfontaine, Dinant, Écaussinnes, Éghezée, Engis, Étalle, Evere, Flé-ron, Gembloux, Gerpinnes, Hamoir, Hannut, Herstal, Houffalize, Ittre, Ixelles, Jodoigne, Le Rœulx, Leers-Nord, Léglise, Libin, Libramont-Chevigny, Liège, Manage, Modave, Mons, Mont-Saint-Guibert, Nivelles, Orp-Jauche, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Paliseul, Pepinster, Philippeville, Rebecq, Rochefort, Saint-Ghislain, Saint-Léger, Saint-Nicolas, Sambreville, Seneffe, Soignies, Soumagne, Stavelot, Tellin, Thuin, Tournai, Vaux-sur-Sûre, Verviers, Walhain, Wavre, Wellin.
L’avis de la Section wallonne a été aussi sollicité par la Commission Wallonne des Equi-pements Autoroutiers (Service Public de Wallonie) à propos de la modification de certains noms d’aires autoroutières.
En outre, divers dossiers ont été soumis par des administrations et des particuliers à propos de questions de toponymie et de problèmes relatifs aux graphies employées par le cadastre.
XVIe Colloque de la Société d’onomastique française
En tant que secrétaire de la Section wallonne de la Commission royale de Toponymie et de Dialectologie, Jean GERMAIN a organisé à Bruxelles le 16e colloque de la Société française d’onomastique (SFO) Cette société savante, reconnue internationalement et leader en matière d’onomastique dans l’orbite francophone, est aussi l’éditrice de la Nouvelle revue d’onomastique. Tous les deux ou trois ans, elle invite ses membres et adhérents à des col-loques, dans une région et une ville différentes de France. Ces colloques sont thématiques et réservent toujours une session particulière à la région qui invite (en l’occurrence la Wallonie). Pour la première fois, ce colloque s’est tenu en dehors de la France.
Cette initiative s’inscrit dans la politique prônée par le Ministère de la Politique Scienti-fique Fédérale et développée dans l’article 3 de l’Arrêté ministériel fixant les conditions de subvention des Comités nationaux liés aux Académies en date du 19 janvier 2006.
Les relations entre la SFO et la Section wallonne de la CTD sont très étroites et les contacts fréquents.
Le 16e Colloque de la Société française d’onomastique qui s’est déroulé à l’Académie du 6 au 8 juin 2013, sous la présidence de notre confrère Jean-Marie Pierret, a rassemblé une tren-taine de congressistes venus de France essentiellement, mais aussi d’autres pays (Italie, Suisse, Pologne, Roumanie, Algérie). Sur les 28 communications prévues, 26 ont été réelle-ment présentées; 7 concernaient plus précisément l’onomastique en Wallonie et à Bruxelles.
Le thème général était « Mode(s) en onomastique ». Les exposés s’articulaient autour de quelques sous-thèmes : Continuités et ruptures en toponymie, Vecteurs de nomination et mo-dèles anthroponymiques, Onomastique littéraire et artistique, Commémorations et Variations intralinguistiques. Le samedi matin était réservé à l’Onomastique belgoromane.
L’atmosphère de travail a été fort appréciée par les collègues étrangers, impressionnés par le cadre des salles de l’Académie où s’est déroulé le colloque et par la présentation du secré-taire de l’Académie, Hervé Hasquin. L’ensemble des activités socio-culturelles a été bien ap-précié également, y compris la présence du beau temps !
Contacts internationaux des membres
Esther BAIWIR a effectué un séjour de recherches d’avril à octobre à l’Institut des langues ro-manes de l’Université de la Sarre (Sarrebruck, Allemagne), dans le cadre du Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom). Avec Pascale Renders, elle a organisé en mai la 5e journée liégeoise de Traitement des Sources galloromanes (TraSoGal), dont le thème était Éditer. En octobre, elles ont organisé le 10e Atelier du Dictionnaire Étymologique Roman (direction: Éva Buchi, ATILF, Nancy et Wolfgang Schweickard, Université de la Sarre, Sarrebruck), qui a rassemblé une trentaine de spécialistes de la Romania.
Outre la participation à quatre colloques internationaux (Santiago de Cuba en janvier, Liège en mai, Bruxelles en juin, Nancy en juillet), Esther BAIWIR a été invitée à donner deux confé-rences en contexte académique. L’une, en juin, à l’invitation du professeur W. Schweickard (Université de la Sarre) au Kolloquium für Doktoranden (Romanistik), l’autre, en novembre, aux étudiants de la professeure F. Diemoz au Centre de dialectologie et d’étude du français régional de l’Université de Neuchâtel.
En tant que secrétaire de la Section wallonne de la Commission, Jean GERMAIN a organisé le 16e Colloque de la Société française d’onomastique à Bruxelles, dans les locaux de l’Acadé-mie, du 6 au 8 juin 2013. Le thème général retenu était « Mode(s) en onomastique ». Le der-nier jour était principalement consacré à l’ « Onomastique belgoromane » (v. le chapitre plus haut : XVIe Colloque de la Société d’onomastique française).
Les 21 et 22 novembre, il a participé à un colloque organisé sur le thème Hommes et com-merce de frontières (XVe-XIXe siècles, organisé à Louvain-la-Neuve en hommage à Michel Dorban, avec présentation d’une communication sur « Frontières et limites en toponymie wal-lonne ».
Comme chaque année, Jean GERMAIN a été sollicité par des collègues étrangers sur divers problèmes d’onomastique wallonne ou d’histoire de la langue française en Wallonie.
Le 13 février 2013 Florian MARIAGE a donné un exposé relatif à « La dénonciation institu-tionnalisée : les franches vérités en Tournaisis, XIVe-XVIIIe siècles », lors d’un colloque international à Amiens sur Les juridictions locales et les justiciables (XIVe-XVIIIe siècles). La proximité judiciaire, entre institution et pratiques sociales.
Le 16 décembre, il a présenté sa thèse de doctorat en histoire, réalisée au sein des Archives de l’Etat à Tournai, en cotutelle entre l’UCL (direction : Jean-Marie Cauchies) et Lille 3 (di-rerction : Philippe Guignet) sur le thème « Bailli royal, seigneurs et communautés villa-geoises. Jeux et enjeux de pouvoir(s) en Tournaisis de la fin du XIVe à la fin du XVIe siècle ».
Le 9 janvier 2013, Etienne RENARD a donné une conférence intitulée « From Merovech to Clovis: what can we really know? » dans le cadre du séminaire Early Middle Ages organisé par l’Institute of Historical Research de l’Université de Londres. Il y reconstituait notamment la généalogie des premiers Mérovingiens et faisait une mise au point critique sur le règne de Childéric.
Au 16e Colloque d’onomastique (les 6 au 8 juin 2013), Jean-Marie PIERRET a assumé la pré-sidence, prononcé le discours d’accueil et présenté la communication intitulée « Nommer pour exister. Le cas de Louvain-la-Neuve, ville créée au 20e siècle ».
Le 3 mai 2013, Leo Wintgens a donné une conférence intitulée : « Sprachentwicklungen im Bereich der Deutschsprachigen Gemeinschaft und in ihrem Umfeld bis zum Ende des Ancien Régime » (Historische Bibliothek des Staatsarchivs à Eupen).
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments les plus distingués.
Bruxelles, fin décembre 2013
José CAJOT Le secrétaire général
Willy Van Langendonck Le président général