Madame la Secrétaire d’État,
La Commission Royale de Toponymie et Dialectologie accomplit sa mission scientifique sous le haut patronage de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et de la Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten.
La Commission a comme objectif scientifique l’étude de l’onomastique (toponymie et anthroponymie) et de la dialectologie, particulièrement en Belgique, tant dans le domaine roman que germanique, et la publication de travaux (Bulletins, Mémoires, Tirés à part) relatifs à ces disciplines. La Commission entretient des contacts scientifiques avec les institutions apparentées, intérieures comme extérieures.
Enfin, et ce n’est pas le moins important : la Commission assume une mission consultative : les pouvoirs publics peuvent toujours faire appel à ses avis scientifiques et ne manquent pas de le faire.
Réunions statutaires
Trois réunions statutaires étaient prévues pour les 25 janvier, 30 mai et 24 octobre 2016 dans les locaux du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Le rendez-vous du 30 mai a dû être annulée en dernière minute à cause d’une grève nationale de la SNCB. Il y a eu quatre sessions de section les 25 janvier et 24 octobre 2016 pendant la mtinée. La séance plénière des deux sections s’est déroulée l’après-midi du 25 janvier, et la réunion (commune) du bureau a eu lieu le 24 octobre 2016.
Réunions extraordinaires des deux sections avec l’ Institut National Géographique
Une réunion conjointe de fonctionnaires dirigeants de l’ING et la section wallonne de la CRTD s’est déroulée le 14 septembre à l’Abbaye de la Cambre. Une procédure spécifique a été mise en place 2016 en vue de réaliser une nouvelle édition de la carte topographique de Belgique à l’échelle de 1/25000. Avec leur accord, comme pour le contrôle des noms de rues, la tâche sera reprise par les deux historiens hennuyers de la Commission, à savoir Jean-Marie Cauchies (pour les arr. de Mons et Soignies) et Florian Mariage (pour les arr. de Ath, Tournai et Mouscron-Comines).
L’IGN souhaite en outre inclure dans ce projet la prononciation correcte en français des noms de villages. Pour ce faire, il pourrait être fait appel à des professionnels de la parole.
Une rencontre similaire avec la section flamande de la CRTD s’est déroulée le 3 octobre 2016.
Communications faites à la séance plénière
Jozef Van Loon, Archeotoponymie en -antroponymie in het Midden-Maasgebied en Noord-Frankrijk.
Pierre Van Nieuwenhuysen, Contacts romans (français) – thiois à Molenbeek-Saint-Jean
L’étude des noms de lieux de Molenbeek-Saint-Jean révèle des particularités qui renvoient aux contacts roman (français)/ thiois (flamand) dans cette paroisse/ commune bruxelloise. Relevons d’abord de vieux termes français : une Gayolle (attestée dans l’entité voisine de Laeken dès 1310 et à Molenbeek en 1495). Viennent ensuite une Hameide en 1321, une Feuillie en 1582 et un Vertugadin en 1747. Au XIXe siècle, nous rencontrons un Chemin ombré (1812), une Drève de l’Orle (1846) et un Biez du Moulin (1849).
On peut s’étonner de trouver de telles appellations françaises dans une paroisse/ commune où le dialecte brabançon était l’idiome véhiculaire. C’est dans ce cadre qu’il convient de parler de Michel Fleuret, régisseur de la ferme-château du CARREVELD (qui existe toujours, non loin de la basilique de Koekelberg) vers 1640. Vraisemblablement originaire du Tournaisis, Fleuret nota, dans l’exercice de sa fonction, les fermages payés à ses maîtres, mentionnant les noms de biens immeubles donnés en location ; il traduisit dans sa langue des toponymes thiois. On a ainsi les LONG DEMI-BONNIER (Lang Halfbunder (1653)), LONGUE HAIE (Lange Haag 1633)), PARIS (Parijs (1639), PETIT CARREVELD (Klein Karreveld(eke) (1588)) et la forme hybride LONG BOOMGAARD (= long verger). Mais c’est la forme CLOSIERE VANDER NOOT pour Blok Vander Noot (1511) qui retient notre attention LINDEMANS tient pour picarde la forme closière que VAN DURME ramène au roman clausāriam 1. Ceci correspond à ce que nous savons de la personne qui a noté le toponyme : lʼemploi par Fleuret du terme picard closière corrobore en effet la supposition que Fleuret serait originaire de Tournais, qui se trouve dans l’aire linguistique picarde. Remarquons toutefois que Fleuret utilise pour désigner le même bien tantôt son appellation thioise bloc vander noot ou la picarde closière vander Noot. Alors qu’en 1706, le doyen du chapitre de Sainte-Gudule rétorque à un chanoine qui désirait parler français « capitulum est Flandricum », nous remarquons que c’est un scribe de ce même chapitre qui, en 1605, traduit le nom Begijnenstichel (attesté dès +/- 1546) par le français Baille et en +/- 1620, Gulden Bodem (+/- 1280-1367) par Fond d’Or.
Parfois, les traductions de toponymes présentent un aspect singulier et ne reprennent du sens que s’ils sont retraduits dans leur langue initiale. Nous avons ainsi un Cheval de Bois (1812), du flamand Houten Paard (1652 – omdat daer eertijts plege te staen eenen Langen houten stichel (parce qu’il y avait jadis à cet endroit une longue barrière de bois)), sans doute assimilé à l’instrument de torture effectivement appelé houten paard en thiois mais « chevalet » en français. De même, on a en 1842 un éconyme Boule du Monde, inspiré du Wereldbol (1839) néerlandais mais par contre correctement traduit par Globe en 1812, En 1629, se trouvait sur Jette-Saint-Pierre une auberge nommée Pollepel (= Louche) mais, de 1803 à1850, nous rencontrons rue ou chemin de la Cuiller-à-pot comme nom d’une voie molenbeekoise proche de l’auberge. Dans le sens français-néerlandais, on a en 1830 un (Stads)Rondenweg (1830), traduction maladroite du français chemin de ronde. Une auberge appelée Moriaan (XVIIe) se traduit par Morian (1788), Maure (1805) et aussi Nègre (1812). En effet, on ne faisait autrefois pas de différence entre l’un et l’autre, ces termes s’appliquaient à des individus à la peau foncée, souvent musulmans. L’éconyme est fréquemment attesté pour des endroits où se vendait du tabac, provenant d’Amérique du Sud, pays peuplés d’indiens basanés et de noirs.
En 1560, on a un Schild van Aalst (1560 – Ecu d’Alost) alias Zwaardeke van Aalst (1581 – Petit Glaive d’Alost, en raison du glaive qui orne les armoiries de cette ville). C’était une auberge sur la chaussée menant à Gand et passant par Alost. Il y eut par la suite confusion entre zwaard (glaive, épée) et zwart (noir), tous deux prononcés [zwɛt] en dialecte, ce qui explique l’appellation étang du Glaive (1812-1823) pour une étendue d’eau contigüe à la vieille auberge, aussi nommée Etang(s) Noir(s)/ Zwarte Vijvers (1766), hydronyme passé plus tard à une rue et récemment à une station de métro molenbeekoises très fréquentées.
L’élément toponymique thiois veld désignant une vaste étendue mise ou non en culture, se traduit en français tantôt par champ (ex. : Begijnenveld (XVIe)/ Champ des Béguines (1605)), tantôt par campagne (ex. : Hoogveld (1451)/ Campagne haute (1804)), parfois aussi par plaine Laekenveld/ Plaine de Laeken (1790)). Cependant, campagne est également le pendant français du flamand buitengoed/ speelgoed = Maison de campagne bourgeoise, appellation souvent employé avec nom du propriétaire du bien. Pour finir, évoquons le terme laiterie. Fin XIXe – début XXe, le château-ferme du Carreveld se nomme Grande Laiterie du Vélodrome. A Bruxelles, en Brabant flamand et à Liège, le nom laiterie s’applique à un débit de boisson situé dans un cadre boisé et/ ou champêtre, où sont servis des produits lactés, de la petite restauration et des spécialités régionales. Il y avait autrefois les laiteries du bois de la Cambre (Bruxelles) et du parc Josaphat (Schaerbeek). A l’heure actuelle, Watermael-Boitsfort a sa laiterie les Pêcheries et bon nombre de Bruxellois fréquentent les laiteries de Notre-Dame-au-Bois (Jezus-Eik) (Overijsse – Brabant flamand). Le terme est aussi connu en Flandre : un établissement situé dans le Maria-Hendrikapark (parc Marie-Henriette) à Ostende s’appelait ‘t Laiterietje 2.
Jozef Van Loon, Lanaken en de geschiedenis van de vroegste Franken en Merovingen
Communications faites à la section wallonne
Etienne Renard, La nouvelle version en ligne des Diplomata Belgica.
(http://www.diplomata-belgica.be)
Le projet « Diplomata Belgica », qui offre un panorama critique de tous les actes écrits, édités ou non, expédiés par des personnes privées et des autorités légales des Pays-Bas méridionaux au Moyen Âge, a été initié au milieu des années 1980. Pour le concept d’une nouvelle structure de données et pour le développement d’un nouveau système de base de données relationnel, la CRH s’est engagée plus récemment dans une collaboration avec des médiévistes et des ingénieurs en informatique de l’Université de Gand dans le cadre du projet Sources from the Medieval Low Countries pour développer un nouvel outil plus performant.
Comparée au « Thesaurus Diplomaticus », la base de données « Diplomata Belgica » offre une triple extension des données originales et contient de nombreux champs d’information inédits, tels l’établissement d’hyperliens et de géo-localisations. Etienne Renard fait une présentation détaillée des multiples possibilités offertes par cet instrument, toujours en développement et en perpétuel enrichissement, notamment pour les spécialistes de la toponymie et de l’anthroponymie médiévales.
Jean Germain, Les noms d’enfants trouvés en Wallonie à la charnière des 19 et 20e siècles
Pour le spécialiste de l’anthroponymie, l’explication par des noms d’enfants trouvés s’avère être le recours ultime quand on ne trouve pas d’autre explication pour des surnoms surprenants, pour des noms à consonance grecque, etc. Il est toutefois utile d’objectiver au maximum cette recherche, d’autant plus que les légendes sont nombreuses. Un colloque d’onomastique méditerranéenne s’est tenu sur ce thème à Valence au mois de septembre 2016; Jean Germain y a présenté la conférence inaugurale. Pour appréhender ce phénomène des enfants abandonnés et des noms qui leur ont été attribués de façon plus ou moins arbitraire, il s’est appuyé sur quelques études d’historiens démographes wallons (Étienne Hélin, Nicole Haesenne-Peremans, Paul Heupgen) et sur d’importants fichiers de généalogistes (Jean-Marie Quaresme, Michel Foulon, etc.). L’abandon des enfants atteint un paroxysme à la fin de l’Ancien Régime et au début du 19e siècle, particulièrement de 1810 à 1835. Il s’agit d’un phénomène majoritairement urbain. Quatre grandes villes de Wallonie (Liège, Namur, Mons, Tournai) servent de base à l’étude concernant les systèmes de dénomination mis en place pour donner des noms à ces enfants trouvés.
Sous l’Ancien Régime, le Formularium parochiale exigeait d’abord que ces enfants soient (re)baptisés. Comme nom, on leur donnait soit un nom unique qui tenait lieu à la fois de prénom et de nom (le plus souvent le dernier prénom), soit un surnom qui rappelait les conditions de sa naissance, par ex. le lieu de la découverte, la date de la naissance ou de la découverte, le jour de semaine ou le mois de la découverte, une particularité vestimentaire, un renseignement figurant sur le billet attaché, parfois un trait anecdotique ou une allusion directe à la découverte et à l’exposition de l’enfant.
Avec l’introduction du Régime français, le statut juridique des enfants abandonnés va être régi par la loi des 15–25 pluviôse an XIII (février 1797) et par le décret impérial du 19 janvier 1811 qui va avoir une influence considérable sur le mode d’attribution des noms. Il convenait en effet de veiller à ce que ces noms soient uniques et originaux, qu’ils ne puissent pas être mis en relation avec le patronyme de familles connues.A partir de 1812, des stratégies particulières sont dès lors mises en place. A Namur, au tour de l’Hospice Saint-Gilles à Namur, le fonctionnaire recourt systématiquement au grand Dictionnaire de Moreri. Il en est de même à Tournai avec le recours à des noms de l’antiquité, particulièrement de l’antiquité grecque (dont les sources livresques semblent multiples). A Mons, par contre, les fonctionnaires se montrent plus inventifs dans le choix de surnoms.
Dans la foulée, Jean Germain s’est interrogé sur la viabilité et sur la postérité de ces noms donnés un peu arbitrairement aux enfants trouvés. Quel pourcentage de noms sont parvenus jusqu’à nous, tels quels ou déformés ? Des sondages partiels permettent de montrer que le nombre de ces noms d’enfants trouvés, malgré leur caractère artificiel, représente un pourcentage non négligeable ; de 16 à 22 % de noms d’enfants mâles paraissent avoir survécu, en apportant un peu de diversité dans le stock traditionnel des noms d’origine médiévale.
Communications faites à la section flamande
À la section flamande, deux communications ont été présentées.
Jan Goossens, Een onfatsoenlijk hoofdstuk en zijn nasleep
Frans Debrabandere, Vlaamse etymologische correcties
Un site internet propre
Les membres s’accordent sur la nécessité d’une actualisation permanente de leur site internet propre (www.toponymie-dialectologie.be), pour qu’il reflète les activités scientifiques et les activités d’expertise (consultation des pouvoirs publics) de la Commission, ainsi que les activités scientifiques, publications et contacts internationaux de ses membres. Les membres transmettent régulièrement leurs propositions d’actualisation au gestionnaire du site (‘webmaster’). Le site web permet en outre de compléter les publications de la Commission en offrant plusieurs liens vers les résumés en d’autres langues et vers des cartes toponymiques ou dialectologiques difficiles à publier.
Un comité de lecture
Les membres des deux sections de la Commission de Toponymie & Dialectologie ont constitué un comité de lecture commun (nl.: ‘redactieraad’) pour la revue de la Commission (Bulletin / Handelingen). Ce comité scientifique externe est composé des onze membres étrangers dont voici les noms : Eva Buchi, Jean-Pierre Chambon, Georg Cornelissen, A.C.M.Goeman, Ludger Kremer, Wulf Müller, Bertie Neethling, Hermann Niebaum, Damaris Nübling, Jean-Louis Vaxelaire et Stefan Zimmer. Ces ‘peer reviewers’, experts dans les différentes disciplines scientifiques des publications de la Commission, veillent, de concert avec l’équipe rédactionnelle (les membres de la Commission), à l’excellence scientifique de la revue et garantissent ainsi un classement (‘ranking’) élevé en matière de bibliométrie internationale.
Composition de la Commission
Suite à la démission de Roxane Vandenberghe, la Section flamande a accueilli le 25 janvier 2016 Reinhild Vandekerckhove comme nouveau membre.
Les élections biennales à la Commission ont eu lieu lors des réunions des sections et de la séance plénière (également) du 25 janvier 2016. Le bureau de la Commission est composé de la façon suivante pour les années 2016 & 2017 :
Section wallonne
Présidente : Esther Baiwir
Secrétaire : Jean Germain
Section flamande
Président : Jozef Van Loon
Secrétaire : Victor Mennen
Le bureau de la Commission Royale de Toponymie et de Dialectologie – Koninklijke Commissie voor Toponymie en Dialectologie
Président général : Jacques Van Keymeulen
Vice-présidente générale : Esther Baiwir
Secrétaire général : José Cajot
Membres : Jean Germain et Victor Mennen
Publications
– Bulletin/Handelingen
Le Bulletin LXXXVIII (2016) compte 311 pages. Il a été envoyé aux institutions et revues avec lesquelles nous entretenons des relations d’échange. Les ouvrages parvenus à la Commission, à titre d’achat ou d’échange, sont incorporés dans la bibliothèque du Palais des Académies à Bruxelles (rue Ducale 1). Vingt exemplaires sont envoyés aux centres scientifiques des universités belges, pour être mis à la disposition des étudiants et chercheurs.
Sommaire
Jan Goossens, Een onfatsoenlijk woordgeografisch hoofdstuk en zijn nasleep
Léo Houziaux et Jean Germain, Toponymie de Celles-lez-Dinant
Florian Mariage, Potjevleesch à la tournaisienne. L’influence flamande sur les institutions locales du Tournaisis (XIIIe-XVIIe siècles)
Luc Van Durme, Uit de Oost-Vlaamse toponiemenkorf
– Tiré à part 12 de la Section wallonne
Pour ses valeurs intrinsèques, sa paternité notable et sa genèse singulière l’article « Toponymie du village de Celles » du Bulletin LXXXVIII (2016) a été édité également comme tiré à part.
La publication est le résultat d’un travail amorcé il y a plus de 40 ans par Léo Houziaux, professeur d’astrophysique à l’Université de Liège et ancien secrétaire perpétuel de l’Académie royale, qui s’est chargé de la coordination du travail, de l’introduction historique, des enquêtes orales et des dépouillements d’archives. Il a été aidé dans sa tâche par son frère Mutien-Omer Houziaux, romaniste de formation et auteur d’un ouvrage sur le vocabulaire de la vie rurale à Celles, qui s’est chargé de la transcription des formales orales notées par Jean Haust lui-même avant la seconde guerre mondiale, ainsi que par Gérard Houziaux pour les documents d’archives. Jean Germain, déjà contacté en 1983, s’est acquitté de la mise en forme du glossaire toponymique et de la rédaction des principales notices étymologiques, aidé en cela par les notes de lecture de Jules Herbillon. (ISBN: 978-90-429-3489-4).
– De Vlaamse waternamen. Verklarend en geïllustreerd woordenboek. Deel I
Ce dictionnaire des noms de rivières de Flandre, premier tome, étudie pour la première fois l’ensemble des noms de cours d’eau des trois provinces orientales de Flandre et de la région de Bruxelles-Capitale. Il replace chacun d’eux dans sa situation hydrographique, reproduit les formes les plus anciennes de son nom et, autant que possible, en précise l’étymologie et la signification première. Ce tome compte 423 p. et contient 13 cartes et 22 illustrations en couleur. Il sera suivi en 2017 d’un second tome qui couvrira les deux provinces occidentales de la région flamande.
Notice bibliographique :
Kempeneers, Karel Leenders, Vic Mennen & Bram Vannieuwenhuyze, De Vlaamse waternamen. Verklarend en geïllustreerd woordenboek. Deel I: De provincies Antwerpen, Limburg, Vlaams-Brabant en het Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Werk 29 van de Koninklijke Commissie voor Toponymie en Dialectologie, Vlaamse afdeling. Uitgeverij Peeters, Leuven 2016. ISBN: 978-90-429-3343-9. Prix: 35 EUR.
Mission consultative sur le contrôle des noms de rues et la collaboration avec l’IGN
En matière de changement ou d’attribution de noms de rues, la Section wallonne de la Commission a été consultée en 2016 par les 66 communes wallonnes et bruxelloises, dont les noms suivent : Andenne, Anderlecht, Ath, Aubange, Aywaille, Bastogne, Beauraing, Bertrix, Blégny, Boussu, Braine-le-Comte, Braives, Celles, Charleroi, Chièvres, Chimay, Ciney, Comines-Warneton, Court-Saint-Étienne, Dalhem, Dinant, Dison, Doische, Érezée, Faimes, Farciennes, Fléron, Florennes, Genappe, Hannut, Havelange, Hélécine, Herbeumont, Ixelles, Jalhay, Jodoigne, Juprelle, Libin, Liège, Martelange, Meix-devant-Virton, Mons, Namur, Nivelles, Olne, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Oupeye, Pecq, Péruwelz, Perwez, Rochefort, Saint-Georges, Saint-Hubert, Saint-Léger, Saint-Nicolas, Silly, Tellin, Thuin, Tintigny, Tubize, Vaux-sur-Sûre, Verviers, Viroinval, Virton, Wanze et Waterloo.
La ville de Charleroi continue à réorganiser les dénominations de noms de rues en supprimant les doublons, avec l’assistance de Jean-Luc Fauconnier aux réunions mensuelles ; 92 nouveaux noms ont été attribués en 2016.
La Commission a repris la révision linguistique des noms géographiques des cartes topographiques publiées par l’Institut géographique national dans sa nouvelle version au 1:25 000. Pour la Section wallonne, l’examen a été réalisé par Jean Germain pour les 4 cartes de la feuille 54.
En outre, divers dossiers ont été soumis à la Section wallonne de la Commission par des administrations et des particuliers à propos de questions de toponymie et de problèmes relatifs aux graphies employées par le cadastre.
Contacts internationaux des membres et autres rencontres scientifiques
Esther Baiwir a participé à deux journées d’étude, l’une qu’elle organisait à l’Université de Liège, où elle évoquait la « Dialectologie en domaine nord-oïlique : vers un atlas pan-picard ? » (8e journée d’étude sur le Traitement des Sources gallo-romanes, 19 mai 2016), l’autre à l’Université de Strasbourg, intitulée « Des dialectes gallo-romans aux français régionaux. Cartographier et interpréter les données », le 27 mai 2016 (elle y présentait « Les cartes et les légendes de l’Atlas linguistique de la Wallonie »).
Lors du 28e Congresso Internazionale di Linguistica e filologia romanza, à Rome (18-23 juillet 2016), elle a présenté la conférence intitulée « Un projet virtuel pour le picard: entre description et transmission », conjointement avec Claire Ducarme, Marie Steffens et Pascale Renders.
Jean Germain a continué à exercer en 2016, pour le compte du collectif PatRom (Patronymica Romanica), son rôle d’éditeur scientifique de ce dictionnaire européen en préparant le volume II.2. du Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane, à paraître en 2017.
Du 8 au 10 septembre, il a participé au 2e colloque d’onomastique méditerranéenne à l’Université de Valence (Espagne), consacré à l’anthroponymie des enfants exposés dans le contexte de la Romania, en présentant la conférence inaugurale du colloque sur le thème des « Noms d’enfants trouvés en Wallonie à la charnière des 18e et 19e siècles ».
Il a fait partie du Comité scientifique du Simposio de l’Istituto da Lingua Galega (Santiago de Compostela), intitulé Antroponimia e lexicografía, organisé du 24 au 26 octobre 2016.
Il reste membre correspondant et membre du comité de lecture de trois revues scientifiques étrangères, la Rivista italiana di onomastica (Rome), les Lletres asturianes (Oviedo) et Onomàstica. Anuari de la Societatd’Onomàstica (Barcelone).
Jean-Marie Pierret a donné une conférence, intitulée « Willy Bal : une jeune voix aux accents novateurs dans la littérature wallonne », dans le cadre de la Commémoration Willy Bal, à Jamioulx le 1 octobre 2016.
Étienne Renard a coorganisé et animé, en février et en mars 2016, deux colloques à l’Université de Namur : le premier, avec deux collègues namurois, portait sur les avoués des abbayes et des sièges épiscopaux entre Loire et Rhin (fin IXe – mil. XIIIe siècle) », le second, avec le comité du groupe de contact FRS-FNRS Translatio, embrassait les pratiques épigraphiques de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge dans toute leur diversité. À l’Université de Reims, le 11 mars, dans le cadre du Colloque international « La richesse, la pauvreté et l’exclusion, de la christianisation à la chrétienté en Occident (IVe–XIIe siècle ) », il a consacré sa communication à l’examen des liens entre pauvreté, dette et asservissement aux époques mérovingienne et carolingienne. Le 14 juin, à l’Université de Tübingen, il a tenu une conférence intitulée « Kritische Blicke auf Childerich I., König der Franken » sur la généalogie et la biographie du père de Clovis.
Martine Willems a présenté une conférence à la Société française d’onomastique, aux Archives nationales à Paris, le 21 novembre 2016, intitulée “Défrichements et toponymie en Belgique romane”, consacrée essentiellement aux questions méthodologiques que soulève un corpus d’environ 6000 toponymes (étymologie, chronologie relative, productivité, structure morphologique…).
L’association des descendants des Wallons (Sällskapet vallonättlingar) de Stockholm, qui prépare un ouvrage sur les Wallons en Suède, a consulté Martine Willems pour la partie dia-lectale.”
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments les plus distingués.
Bruxelles, 31 décembre 2016
Le secrétaire général | Le président général |
José Cajot | Jacques Van Keymeulen |
1 LINDEMANS, L., Toponymie van Asse, Bruxelles, 1952, p. : 140 / VAN DURME, L., Galloromaniae neerlandicae submersae fragmenta, Gand, 1996, p. : 370. ↩
2 DESCHACHT, D., Straatnamen van Oostende van A tot Z, (Ostende, 1998), p. : 104. ↩